Le
magazine Business 2.0 incite désormais chacun de ses journalistes
à ouvrir et entretenir un blog pour élargir le périmètre de son lectorat.
Mieux : ils seront commissionnés en fonction de leur audience sur une base
classique au CPM. Et l’éditeur s’apprête à lancer un blog
« ombrelle » qui fédèrera l’ensemble de ses petits camarades.
Les
collaborateurs sont donc encouragés à créer leur propre mini business en
parfaite cohérence avec le positionnement du magazine, une manière de les
motiver et surtout les faire produire un peu plus…
On
imagine sans peine l’intérêt d’une telle démarche dans une entreprise traditionnelle
avec bien sûr quelques garde-fous ; chaque collaborateur devient une
enseigne et multiplie d’autant les points de contact et la visibilité de la
marque. A méditer…
Ils ont tout compris !
Rédigé par : legizz | 17 octobre 2006 à 13:06
Bonjour Cyril,
L'idée de transformer chaque salarié en blogguer, telle que tu l'énonces, ferait bondir d'importe quel dirigeant d'entreprise.
Le staff informatique bride déjà pas mal l'accès à Internet aux salariés, imagine un peu leurs têtes si tu présentais cette idée de cette façon là !
L'idée, par contre n'est pas bête du tout si l'entreprise a une newsletter qui sert de suivi prospect / clients. Dans ce cas, tu incites les personnels postés en front office à qualifier les appels entrants en posant des questions aux prospects et clients. Des questions qui tournent autour de leurs centres d'intérêts (périphériques aux produits que l'entreprise vend).
Pour mémoire, l'idée a été largement développée par Stan Rapp & Tom Collins du groupe DDB dans leur première édition de Maxi marketing 20 ans plutôt.
Une fois les centres d'intérêt recensés sur la base de données commerciales. Il faut bien sûr y répondre par du rédactionnel. Il ne s'agit pas de faire une offre produits mais de sensibiliser chaque typologie de prospects et de clients à un média : celui de l'entreprise.
10 métiers différents = 10 centres d'intérêt = 10 rédactionnels différents.
2 solutions :
Soit 1 newsletter identique pour tout le monde avec des catégories et chacun est censé aller voir ce qu'elle contient. L'ennui, c'est que les gens n'aiment pas les généralistes. C'est pourquoi "on a inventer Google" pour trouver des spécialistes pour chaque question ;-)
Soit 1 blog différent par typologie de consommateurs (prospects + clients)
"Je suis étudiante" --> blog / look "étudiante"
"Je suis gestionnaire d'un fond de pension de 400 000 personnes protégées" --> blog / look "gestionnaire"
"Je suis médecin" --> blog / look "médecin"
"Je suis credit manager" --> blog / look credit manager
etc X 10 ou 15 Typlogies.
L'intérêt des approches "métiers" ou "sectorielles", c'est qu'elles sont très vite relayées par les fédérations ou associations professionnelles auprès de leurs adhérents. (Une fédé = quelques milliers de membres / ex : les médecins, les credit managers, les huissiers de justices, les avoués, les enseignants non titulaires, les cheminots, les dentistes, les directeurs financiers, etc...) pour les individuels.
C'est un gros travail qui peut être simplifié par des partenariats "rédactionnels" avec d'autres bloggeurs, pigistes, journalistes et chargés d'études de marché (comme moi par ex) sans rentrer dans le galvaudage de l'agrégation de contenus qui polluent plus qu'autre chose.
Tu remarqueras que sur le web, il y a saturation de contenu rédactionnel généraliste en matière de conseil-tous-azimuts-vocabulaire-branché-du-moment.
Par contre, l'information métier (celui de l'autre, restitué sous des têtes de chapitres "marketing-CRM-leads-et-tout-ce-que-tu-veux" est très rare. Il n'y a que la presse professionnelle et les sites des fédérations. Mais aucun d'eux n'est spécialisé sur le sujet du front office (les comportements d'achat si tu préfères).
Pas évident de connaître le marketing du cabinet d'avocat si on n'a jamais travaillé avec eux ! Idem pour les dentistes, la formation professionnelle, les sociétés d'intérim, l'hôtellerie, le credit management, les intégrateurs réseau, les mutuelles loi 1901, les enseignants, etc...
En résumé :
1/ la démarche qui permet de recenser à grande échelle des centres d'intérêt d'une clientèle en b2b et b2c
2/ la démarche qui permet de communiquer autour de ses centres d'intérêt.
Si tu veux on peux en parler par blog interposés ou pondre un plan de travail sur Mind Manager.
Rédigé par : jbc | 07 décembre 2006 à 12:01