Les
théoriciens du Web2:0 s’en donnent à cœur joie en ce moment. Un nouveau fumet vient
de sortir des cuisines de la dernière conférence de l’«Association of
National Advertisers» : le Participation Marketing. Packagé par les nouveaux gourous du marketing, ce nouveau potage conceptuel prendra-t-il bien
vite le bouillon ? Il faut y goûter pour le savoir…
« Laissez les consommateurs
vous aider à concevoir leur expérience de marque. Votre discours ne doit plus
être mis en avant. Son contenu n’est qu’une simple invitation à s’engager avec
votre marque. »
tel est la sentence puisque nous sommes tous coupables d’oser promouvoir nos
produits à des consommateurs pas forcément consentants.
Les
quatre piliers de la sagesse sont désormais la recherche, le contenu, la
communauté et la personnalisation. Le nouveau consommateur a désormais « des choix infinis »
disponibles « à la demande »
et « plus de pouvoir » que
toutes les entreprises réunies de la planète. Il est « roi » et doit être en tant que tel traité « royalement ». Il est « co-créateur » du processus
marketing et du produit (quand il est de bonne humeur évidemment).
Pour illustrer
concrètement cette révolution, Yahoo ! a dévoilé certains de ses projets
destinés à élargir son niveau de personnalisation dont « la première cabine spatiale de l’ère numérique au monde »,
une compilation de videos, chansons et photos récupérés auprès des membres de
Yahoo ! et qui sera « propulsée
dans le vide intersidéral » par de puissants rayons laser lors d’un
événementiel au Temple du Soleil de Mexico… Si vous êtes dubitatif, lisez cet
article…Certains
marketers évoquent plus sobrement la nécessité d’engager « une conversation » avec les consommateurs. Ouf !
Néanmoins,
la réalité est parfois tenace. Ainsi, certains acteurs avouent que « la plupart de nos expérimentations ne
fonctionnent pas » mais comme pour se déculpabiliser ils ajoutent « qu’il faut quand même être là et
essayer ». Vous êtes saisi de vertige ? Continuez la lecture par ici…
[Quote]Votre discours ne doit plus être mis en avant. Son contenu n’est qu’une simple invitation à s’engager avec votre marque.[/Quote]
C'est la technique qu'utilise déjà certains commerciaux (à mon sens les meilleurs) : ne pas vous noyer sous un argumentaire massue mais favoriser l'aspect contact humain.
Comme quoi certains commerciaux sont web 2.0 depuis longtemps ;)
Rédigé par : Julien | 19 octobre 2006 à 14:01
Les bons commerciaux sont en fait de véritables analystes et thérapeutes : ils font parler le client, identifient leur profil psychologique pour adapter leur démarche (besoin de reconnaissance, égocentriques, ambitieux, réfléchis, etc...), lèvent les peurs et les objections et proposent enfin la solution (thérapie) aux problèmes (dysfonctionnement) du moment (en b2b).
Dans la dialectique Web 2.0, il s'agit plutôt de laisser en quelque sorte les marques en libre-service car on considère qu'on ne peut plus lutter contre le pseudo contrôle qu'auraient désormais les consommateurs. C'est à mon sens une erreur. Une marque, c'est un signe, une trace, et par extension l'identité même de son auteur ou de son propriétaire.
Rédigé par : cyril | 19 octobre 2006 à 15:07
Visiblement cette conférence a été productive, puisque A.G. Lafley CEO de Procter & Gamble y a aussi dit que les marques doivent perdre du pouvoir si elles veulent éviter de perdre tout contact avec leurs clients.
Je pense qu'il faut aller plus loin, et inclure toute la communauté et pas seulement les clients. Il y a une batterie d'actions de marketing participatif encore plus grande que celle mentionnée ici.
Je revoie juste sur cet article qui développe ces idées : http://www.alenty.com/xwiki/bin/view/Blog/FaireDuMarketingAVECSaCommunaute
Laurent Nicolas
Rédigé par : Laurent Nicolas | 20 octobre 2006 à 16:08